2000-2006
PEINTURES EN DEVENIR
& MONTAGNES
La montagne et les ciels voisins.
Au milieu des bassins lémaniques, froid, humide et dur, le coeur se réchauffe au souvenir d'une montagne aimée. Nostalgie d'une montagne longuement parcourue et des instants heureux d'une jeunesse: d'une montagne respirant le bonheur, d'une contrée inhibée de paix. Le bonheur des années soixante. Une décade privilégiée.
Plutôt encore, un demi-siècle déjà, cette montagne libanaise peignant sans relâche les moindres de ses recoins, à permis l'immense plaisir de peindre et éclore un parcours pictural. Cette décade privilégiée fît naitre la prise de conscience d'un espace pictural singulier.
Concevoir un espace vu au delà de l'homme, une périphérie qui le prolonge et l'investit!
L'espace italien de la perspective Albertienne, et puis poussée plus loin par l'esprit rigoureux d'un pinceau cézanien, sculptant la surface plane, ne répondait qu'à la volonté d'une pensée qui cherche sa vérité. C'est l'expression d'un language qui vise sans cesse à calquer le symbole sur l'objet lui-même; c'est le signe d'une âme qui chercher à conquérir ses aspirations par la définitions de la nature, des phénomènes sur lesquelles elle prétend se modeler. c'est la recherche d'éléments de symbolisme individuel dans la conception réaliste de la forme. C'est l'illusion de la vie qui est uniquement transposée.
La recherche d'un espace pictural autre répondait intuitivement à une volonté différente et à un état d'esprit libérateur, les vastes aspirations pouvaient être présentée dans l'inépuisable trésor de symboles. Entrevu dans les phénomènes du monde.
C'est la recherche de la vérité. 50 années plus tard la boucle est bouclée, la montagne libanaise concrétise cette quête et une vision. Tout ce monde infini qui remue dans nos désirs associés à la conscience d'un possible symbolisme spirituel, prend forme pour transcender le paysage en rêve d'absolu. Les poètes du Liban n'ont-il pas eux aussi aspirés à ces contrées supérieures....
Loués soient ces esprits nobles d'une verte contrée, entourée de désert..."
Stéio SCAMANGA, Décembre 2002
